samedi 18 mai 2013

Du chapeau de ces sombres héros…

Cette prétendue réforme, sur laquelle les responsables des formations politiques représentées au parlement s’accordent à ne pas être d’accord, aura révélé seulement ceci : une classe politique déterminée à préserver cette part de l’héritage colonial qui assure la reproduction des coteries conservatrices. 

De Sachs et Carcassonne à Bérenger, en passant par Sithanen et Collendavelloo, la montagne aurait-elle accouché d’une souris ? Pas du tout. A voir de plus près, on s’aperçoit que le sujet était tronqué dès le départ. Il y eut d’abord l’orientation cosmétique de Bérenger pour qui la réforme électorale passait par un quota consenti aux femmes dans la liste des candidats aux élections générales. Aucun souci pour les autres leaders politiques qui, à leur tour, ont tiré de leurs chapeaux des suffragettes bien disposées à apporter leur contribution… à la féminisation des pratiques sectaires ! 

Une fois les femmes de la partie pour assurer la pérennisation du « communalisme » mauricien, Navin Ramgoolam, pour la surenchère, tirait Carcassonne de son chapeau et celui-ci accouchait d’un rapport proposant entre autres : l’abolition du Best Loser System et la représentation proportionnelle à liste fermée avec entre quatre et sept députés par circonscription, dont le nombre serait réduit de 20 à 12. Bien entendu, le fameux rapport, dont on ne sait de quel fonds il fut payé, est passé à la trappe : l’expert constitutionnel ayant vraisemblablement omis de s’inspirer de la ville fortifiée qui rend fameux son patronyme car, l’abolition du BLS équivaut à priver le personnel politique en place de sa fortification la plus efficace. Lire plus

Le coût de la complaisance

L’impact de la crise dans la zone euro sera bénéfique pour Maurice. L’affirmation peut choquer, mais déjà, il est possible de constater que les conséquences de la crise financière forcent les différents acteurs locaux à changer de discours. Ces conséquences devraient finir par les contraindre à se regarder dans ce miroir qui renvoie l’image de multiples échecs qui n’ont certainement rien à voir avec les facteurs extérieurs à notre société.

« Le meilleur temps pour réparer sa toiture, c'est lorsque le soleil brille », c’est peut-être cette phrase de John Fitzgerald Kennedy qui pourrait nous faire réaliser à quel point la société mauricienne, et le secteur des affaires en particulier, a donné dans l’entretien d’une complaisance mortifère. Les exemples de l’inconscience sont à foison, mais pour la démonstration il convient peut-être de ne retenir que ceux qui ont un réel effet structurel apte à réorienter notre économie vers davantage de cohérence. 

Même l’analyse de la MCB, dont l’indépendance se démarque pourtant du lèche-bottisme désormais coutumier du secteur des affaires envers la caste des politiques, est encore loin du compte en considérant seulement que les travaux d’infrastructures n’ont pas suffisamment avancés. En réalité, cela fait longtemps que Maurice devait ouvrir un certain nombre de chantiers importants, et ne l’a pas fait. 
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